20 ans de la cuma du Champ du Coq : Une célébration de l’abattage collectif et de la coopération rurale
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Le 20ème anniversaire de la cuma du Champ du Coq a été célébré avec enthousiasme par les adhérents, anciens et nouveaux, ainsi que par les clients des fermes adhérentes. Ce temps fort a été riche en événements, marqué par une visite de l'abattoir, la diffusion d'un film rétrospectif, une table ronde et un pot festif. Retour sur cette journée mémorable et sur les accomplissements de la cuma au fil des ans.
Une installation collective au service des éleveurs de volailles
Créée il y a vingt ans, la cuma du Champ du Coq abat aujourd’hui 110 000 volailles par an. Avec 22 adhérents, dont 15 participent activement à la chaîne d’abattage, cette coopérative d’abattage est un modèle de fonctionnement collectif et de solidarité entre éleveurs. Le salarié permanent, Daniel, assure la gestion quotidienne et la maintenance de l’abattoir, qui fonctionne quatre jours par semaine.
Une visite éducative et inspirante
L’évènement a débuté par une visite guidée de l’abattoir. Emilie, une adhérente qui vient chaque mardi avec environ 65 volailles, a présenté les différentes étapes de l’abattage. Un moment très apprécié par les visiteurs qui sont des consommateurs de volailles issues des fermes adhérentes de la cuma. C’est l’occasion pour elle de partager les valeurs partagées autour de cet abattoir paysan : le bien-être animal, celui des éleveurs ainsi que la transparence envers les consommateurs.
La cuma fonctionne selon un système de banque de travail. Emilie, par exemple, a récemment augmenté le nombre de ses volailles abattues à 100 par semaine, inscrivant ce surplus dans la banque de travail et s’engageant à compenser ce temps à la coopérative.
Une table ronde autour des outils d’abattages collectifs et les services qu’ils rendent aux éleveurs et aux territoires
La table ronde a réuni des intervenants clés tels que Jérôme Bodineau, fondateur historique de la cuma du Champ du Coq, Matthieu Brosseau, actuel président de la coopérative, ainsi que Gwenaël Vallée-Fonteneau et Fabien Letort de l’APPPOC et Guylain Pageot du projet AALVie. Ensemble, ils ont exploré les défis et les opportunités des outils collectifs d’abattage et de transformation, mettant en lumière l’importance de la coopération pour l’avenir de l’agriculture locale.
Martin Robert, un jeune installé en production porcine, de volailles et en maraîchage a témoigné de l’importance de tels outils pour se lancer dans l’élevage. Sans la cuma du Champ du Coq il ne se serait pas lancé dans un atelier volaille. Atelier pourtant complémentaire aux autres sur son exploitation et qui confère l’avantage de générer de la trésorerie assez rapidement.
Les intervenants ont ensuite discuté de l’importance des outils d’abattage de proximité pour les éleveurs, soulignant leur rôle dans la garantie de la qualité des produits, la réduction des intermédiaires, et le soutien aux circuits courts. Ils ont également mis en lumière le fonctionnement des coopératives comme les cuma, basé sur l’engagement actif des adhérents, et ont exploré les défis et les opportunités pour assurer la durabilité et l’adaptabilité de ces structures face aux évolutions du marché et de la réglementation, tout en favorisant l’innovation et la transmission des savoir-faire.
Clarisse PERRIN Entraid Septembre 2024