750 ha d’ensilage de maïs dans une zone large de 360 km

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Des agriculteurs finistériens et vendéens relèvent le pari un peu fou, d’élargir le partenariat ensileuse. Ils viennent de renouveler l’automotrice tandis qu’une seconde cuma bretonne rejoint l’aventure.

La nouvelle Claas Jaguar 960 est une ensileuse qui verra du pays. Elle est l’élément central de l’ensilage en intercuma entre Bourgneuf, en Vendée, et deux groupes du nord-est du Finistère :
La cuma du Phare de la lande (Taulé) et la cuma la Frontalière (Plouégat Moysan), qui intègre l’aventure cette année.

Globalement, Bretons et Vendéens approuvent le choix du bec dix rangs, plutôt que huit. Quentin Guitton, responsable de l’intercuma en Vendée, confirme que le débit est à la hauteur des attentes. Et d’ajouter : « Les craintes des quelques adhérents qui avaient peur que le silo ne suive pas ont vite été levées. »

Les quinze cumistes finistériens étaient convaincus d’avance. « Avec le morcellement dans notre secteur, c’était nécessaire pour proposer un débit de chantier intéressant » explique Éric Paugam. Il apprécie : à raison de 3,5 ha/h, « nous parvenons à ensiler 30 ha dans la journée ». L’ensileuse récolte annuellement 400 ha de maïs dans le Finistère et 350 ha de maïs, plus 300 ha d’herbe sur Saint-Martin-des-Tilleuls.

En Vendée, l’organisation implique les cuma des Landes Genusson et de La Gaubretière qui, si besoin, prennent la relève lorsque l’automotrice est en Bretagne et pour satisfaire certaines demandes d’ensilage en 8 rangs. Pour cette saison compliquée en Vendée, la solidarité entre cuma locales a fortement joué. La cuma les Alouettes est venue faire 100 ha, avant le retour de l’ensileuse du Finistère.

Finalement, une bonne organisation de chacune des cuma, des responsables impliqués, des adhérents qui jouent le jeu et une machine adaptée ont surmonté la complexité météorologique. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance.

Mathilde LE ROUX et Michel SEZNEC Spécial Entraid Janvier 2025