Bien s’organiser grâce à des outils et méthodes
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Les cuma ont besoin de se réinventer, de tester de nouveaux modes d’organisation, afin de toujours mieux correspondre aux attentes des adhérents. Désormais, le numérique vient pour cela compléter les relations humaines.
L’agriculture évolue et l’organisation des cuma aussi. Les jeunes installés ne souhaitent plus s’engager sans avoir de visibilité sur le temps à consacrer à la cuma. Des solutions se mettent en place peu à peu pour répondre à ces nouveaux besoins et pérenniser les structures. Le changement de responsables est souvent le point de départ pour permettre une transmission et une continuité des activités de la cuma.
Répartir les responsabilités
Répartir les responsabilités sur l’ensemble des administrateurs devient donc une nécessité afin de ne pas surcharger une ou plusieurs personnes
au risque qu’elles s’épuisent et quittent leurs fonctions. Des fiches de poste sont le plus souvent mises en place pour clarifier les rôles et limites de chacun dans la cuma et, surtout, avoir une base de référence accessible à tous les membres. En plus des responsables de matériels, les cuma employeuses de main-d’œuvre désignent aussi un administrateur chargé de la gestion de la main-d’œuvre et du suivi des salariés.
Des commissions thématiques se mettent également en place dans
bon nombre de cuma, notamment sur le suivi des impayés ou
des casses de matériel. L’objectif étant de savoir qui fait quoi dans le groupe mais aussi que les responsables ne se sentent pas seuls dans leurs fonctions. Qu’on puisse ainsi former et intégrer de nouveaux responsables
au fil des ans.
Ouvrir la boîte à outils numériques
De nombreux outils existent aujourd’hui pour faciliter le suivi de la cuma. D’une part les logiciels de réservation des matériels ou de suivi des chantiers par les salariés. D’autre part la mise en place de groupes d’échange par messagerie instantanée (type WhatsApp) ou en visioconférence. Ou encore l’utilisation d’un drive partagé pour faciliter l’accès aux données de la cuma (comptes rendus de réunions, listes des adhérents par matériels, contacts téléphoniques et e-mails).
Mais tous ces outils sont bien complémentaires des réunions physiques.
Ils n’ont pas vocation à les remplacer mais à compléter pour permettre un suivi facilité pour les responsables. Il ne faut pas oublier non plus l’importance du lien social et de la convivialité propre aux cuma sur leur territoire, permis par les temps de rencontre entre adhérents.
De nouveaux modes d’organisation émergent donc selon le fonctionnement des cuma et l’évolution des besoins des adhérents et responsables. Il n’y a pas de schéma unique à dupliquer sur l’ensemble du réseau mais plutôt une multitude d’outils à tester pour tenter de répondre aux nouveaux enjeux des cuma et préparer l’avenir. Et c’est bien tout le destin des cuma au fil des ans : se réinventer pour mieux évoluer, tester de nouveaux matériels ou de nouveaux modes d’organisation, accepter les erreurs et les échecs afin de toujours mieux correspondre aux attentes et besoins des adhérents, de leurs exploitations et des nouveaux enjeux de
l’agriculture sur les territoires.
Laurent LEJARS, Spécial Entraid’ Janvier 2024