Les Vendéens traversent la Loire
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Tels leurs ancêtres en 1793, Ils ont traversé la Loire, mais avec des intentions beaucoup plus pacifiques.
Partis à 17, dans deux minibus le 21 décembre dernier, ils sont allés visiter deux groupes cuma en Nord Loire. Rendez-vous était donné le matin à l’Union de cuma de la Mée à Erbray et l’après-midi à la cuma du Bocage Nantais.
Ils représentent 6 cuma du secteur des Sables d’Olonne–les Achards en pleine réflexion sur la mutualisation de leur main d’œuvre salariée.
Leur volonté, anticiper les besoins de main d’œuvre dans les exploitations et mettre en place une organisation pour y répondre. Leurs valeurs : respect des groupes en place, transparence envers tous, rester maître des décisions, ouverts à ceux qui veulent les rejoindre. Après plusieurs rencontres, ils ont exprimé la nécessité de se confronter à des groupes qui ont avancé sur ce domaine.
A Erbray ils ont découvert l’expérience des responsables de l’Union de la Mée (créée en 2003), notamment profiter du savoir-faire de Madame GRANDIERE, actuelle secrétaire comptable de la structure ; discerner les avantages et les limites (travail uniquement avec des cuma, pas de possibilité de travailler directement pour les adhérents des cuma elles-mêmes adhérentes).
Mathieu Drouet et ses collègues de la cuma du Bocage Nantais leurs ont expliqué ce qui les a poussés dans un premier temps à créer en 2019 ce groupe pour rassembler les ensileuses. Les difficultés dans la gestion financière (des ateliers et des salariés pour la conduite et l’entretien de cuma différentes) les ont poussées en 2022 à rassembler les 5 cuma à l’initiative du rapprochement (fusion totale) dans cette toute nouvelle cuma. Ils les ont également confortés dans leur choix d’associer pleinement leurs salariés dans le projet (ils étaient tous du voyage). Elément qui semble avoir fait défaut dans le regroupement à la cuma du Bocage Nantais.
Nos Ventres à Choux ont repassé le fleuve en sens inverse, avec les idées, plus claires pour certains, des questionnements supplémentaires pour d’autres, mais de l’avis de tous, une motivation accrue pour se lancer dans le projet.
Yvon GUITTET Entraid’ Février 2024