Une belle fête d’anniversaire pour les 20 ans de la cuma la Cigale

Une cinquantaine d’adhérents, d’administrateurs et de salariés se sont donnés rendez-vous chez Bruno Guitton à Congé sur Orne. Dans un écrin de verdure, un barnum a été monté pour accueillir les participants. Depuis le matin, un cochon grillait à la broche pour le repas du midi. Par des mots de bienvenue, le président de la cuma, Jean-Yves Drouin, a dressé le portrait d’une cuma dans la fleur de l’âge.

Tout a commencé en 2002. Des cumistes ont jeté les bases de la filière bois en Sarthe. Grâce au travail conjoint de l’Union des cuma des Pays de la Loire et du CIVAM AD 72, une dizaine d’agriculteurs ont investi dans une déchiqueteuse manuelle de marque Biber. Quelques années plus tard, elle a été remplacée par une déchiqueteuse Farmi. De nombreuses démonstrations ont eu lieu dans les comices agricoles.

En 2005, le prix du fioul grimpait d’autant plus que le prix de la tonne de colza baissait. Plusieurs dizaines d’agriculteurs se sont fédérés pour acheter des presses à huile. L’huile était mélangée au fioul pour les machines agricoles. Dominique Vasseur, premier président de la cuma, en mettait jusqu’à 40% dans son ensileuse. Le groupe Huile végétale pure a duré plusieurs années, puis s’est arrêté quand le prix du fioul est descendu.

Créée en 2005, le nom de la cuma la Cigale signifie Cuma Innovante pour Générer des Actions Locales et Environnementales.

Les machines ont évolué, tout comme le nombre d’adhérents de la cuma.

D’une cinquantaine d’adhérents à sa création, la cuma en compte maintenant plus de 400.

Une déchiqueteuse Mus Max à grappin a remplacé la déchiqueteuse manuelle. Aujourd’hui, deux chauffeurs, Fabien et Justinien, conduisent les déchiqueteuses de la cuma : une BIBER et une NOREMAT. Romain pilote la pelle d’abattage de la cuma achetée en 2022. La cuma dispose de plusieurs têtes d’abattage (sécateur, guide tronçonneuse, disque à dents) avec l’envie de réaliser des coupes de qualité.

La dernière-née des activités de la cuma est le broyage de paille (2018). Corinne Rottier, trésorière de la cuma, est à l’écoute des adhérents pour organiser le planning. A l’année, ce sont près de 200 chantiers qui sont réalisés.

La filière bois s’est enrichie en 2009 de la création de la SARL Bois Energie du Maine.

Devenue SICA en 2020, cette structure contribue au développement du bois énergie en Sarthe. Elle donne l’opportunité aux agriculteurs de vendre leur bois bocager grâce à la réalisation de chantiers en prestation complète. La SICA commercialise ensuite le bois à une cinquantaine de chaufferies clientes.

L’équipe salariée de la cuma la Cigale compte aujourd’hui 4 personnes. La SICA Bois Energie du Maine emploie le même nombre de travailleurs. Embauché en 2004, Jean-François Viot s’occupait au début du groupe Huile végétale pure et du contrôle des pulvérisateurs. Il a beaucoup contribué au développement de la cuma et de la SICA.  Alain Cruchet est une autre figure de la filière bois sarthoise. Président de la cuma en 2013 et 2014, il fut l’initiateur de la construction d’une plateforme de bois déchiqueté sur sa commune.

C’est ainsi que l’histoire de la cuma la Cigale était partagée par les personnes les plus averties ce vendredi 13 juin. Les familles des administrateurs et des salariés se sont joints aux festivités pour clôturer cet anniversaire en beauté.

Thomas VOISIN Entraid Septembre 2025